Développement d’un cadre intégrateur de l’apport des consortiums intersectoriels à la production des biens communs intangibles au niveau local

Résumé

Nous souhaitons approfondir les connaissances sur les effets de certaines formes d’agir de plus en plus fréquentes, les consortiums intersectoriels au niveau des municipalités. Notre attention est centrée sur les initiatives qui regroupent des représentants de divers secteurs pour traiter une problématique reconnue pertinente pour le «?bien commun?» local (pour reprendre un justificatif qui tend à s’imposer) et qui transcende les missions de chacun de ces secteurs (santé, sociale, etc et aussi public, communautaire et privé). L’action intersectorielle locale prend de multiples formes, parfois des tables de quartier à dominante communautaire, nous sommes intéressés par les consortiums à dominante publique.

La constitution et l’action d’un consortium intersectoriel produit des effets, bien au-delà de ses réalisations propres. Ils se produisent à différents endroits et sont de nature variée. Ils peuvent être directs, liés à la vie du consortium, et indirects, par ricochet à travers l’écosystème d’action collective locale ou ultimement sur les clients-usagers. Les effets directs énoncés sont : chez les membres individuels du consortium, par ce qu’ils retirent personnellement de leur participation. Chez les membres organisationnels du consortium, par ce qu’ils en retirent eux-aussi comme organisation. Plusieurs écrits semblent postuler que l’expérience dans un consortium est spontanément contagieuse, ce qui reste à démontrer. De plus, certains de ces effets sont de nature tangible, par exemple la réalisation d’un marché communautaire qui vient bonifier l’offre et l’accessibilité des services alimentaires. Mais la plupart sont de nature intangible, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont insignifiants. La littérature sur le développement local souligne le rôle majeur que ces éléments intangibles peuvent avoir, surtout dans le type d’économie actuelle.  Nous nous intéressons à documenter ces effets intangibles.

Chercheure principale

Pernelle Smits, École de gestion, Université Laval

Financement

Centre d’analyse des politiques publiques de l’Université Laval, 2019 – 2020

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